Le site de Vals est principalement constitué par l’église semi-rupestre et les blocs rocheux qui l’environnent, dont beaucoup portent des traces de taille et de divers aménagements.
Ce site a été révélé par l’abbé Julien Durand qui, nommé curé de Vals en 1945, procéda à diverses fouilles archéologiques autour de l’église jusqu’en 1970, année de sa disparition. Il fit ressortir l’importance de l’occupation humaine – depuis la fin de la protohistoire – ainsi que les traces d’un probable lieu de culte antique.
Il découvrit les fresques romanes de l’église en 1952, créa l’Association des Amis de Vals en 1959, puis le premier musée en 1964.
Après la disparition de l’Abbé Durand, les travaux de recherche et de mise en valeur furent poursuivis par différents membres de l’Association des Amis de Vals, laquelle est toujours active aujourd’hui.
L’église de Vals, dédiée à Sainte Marie, est en partie rupestre. Les constructeurs ont aménagé ou réaménagé de larges fentes naturelles de la roche, utilisant la principale pour servir d’accès à l’édifice.
Au départ de celle-ci, un bénitier roman est ancré dans le mur.
Elle est originale par sa construction sur trois niveaux et particulièrement intéressante par les remarquables fresques romanes qui décorent la voûte de l’abside.
La partie la plus ancienne actuellement visible est la nef inférieure, appartenant vraisemblablement à un édifice préroman que laissent supposer divers indices architecturaux et archéologiques.
Au sol, deux dalles funéraires du XVIIIème siècle sont visibles, dont celle de la comtesse de Lascaris-Vintimille. Dans le renforcement qui fait face à l’entrée est conservée une cuve baptismale romane.
L’abside a été construite au XIème siècle sur des soubassements plus anciens. Elle était couverte d’une simple toiture sur charpente à l’origine. C’est au début du XIIème siècle que le voûtement a été créé, tout en conservant un chevet plat qui est à lui seul un indice d’ancienneté.
La statue de la Vierge à l’Enfant en bois doré installée derrière l’autel est attribuable au XVIIIème siècle. Elle a été restaurée en 2012 par Jean-Marc Stouffs.
Le deuxième niveau de l’église est représenté par la nef supérieure remaniée à plusieurs époques. Sa surélévation date de la seconde moitié du XIXème siècle. Les vitraux, datés de 1887, représentent Saint Loup (patron de la paroisse) et Saint Georges – à leur base figurent les armes du marquisat de Portes.
Au dessus de l’arc triomphal, se distingue nettement le rampant d’une ancienne toiture qui correspond à l’élévation de la nef romane.
De chaque côté de cet arc, deux ex-voto peints en 1859 par François Vidalat, ont été restaurés en 2015 par les ateliers Meyerfeld-Ruiz et Nicolas.
La chapelle haute constitue le troisième niveau. Avec son abside semi-circulaire et sa corniche décorée de billettes, elle est classique de l’art roman du XIIème siècle. Le grand arc qui la fait communiquer avec la nef de l’église n’est pas d’origine. Il a été ouvert tardivement pour permettre à un plus grand nombre de fidèles de suivre les cérémonies. Cette chapelle a été surélevée par une tour au début du XIVème siècle, lorsque l’église fut englobée dans une maison forte.
Cette tour fut tout d’abord munie de créneaux, puis légèrement surélevée avec la création d’archères meurtrières dans la partie sommitale, très probablement vers le milieu du XIVe siècle, période de grands désordres dans le contexte de la Guerre de Cent Ans, en particulier à partir de septembre 1362 où une bande de routiers établit sa base dans le château voisin des Pujols qu’elle occupa pendant un an.
De la terrasse crénelée accessible par cette chapelle s’ouvre un superbe panorama sur la vallée de l’Hers, les collines du piémont et une grande partie de la chaîne pyrénéenne.
Sur la façade est accrochée une croix discoïdale provenant de l’ancien cimetière médiéval.
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